dimanche 28 mars 2010

Souvereineté alimentaire, ici et ailleurs.

Un dimanche après-midi, frisquet, à la bibliothèque du Plateau, il y a une présentation sur la Colombie et sur une population qui décide de se battre contre la violence de groupes qui les obligent à se déplacer continuellement. C'est une activité organisée par Développement et Paix en collaboration avec le PASC et l'Union paysanne.

Il y a beaucoup à dire sur le sujet. En premier lieu, il est question de souvereineté alimentaire. C'est le thème de la campagne de Développement et Paix. (J'aime beaucoup leur titre de campagne) On peut signer des cartes à envoyer au premier Ministre et à notre député. Je trouve important de le faire car avec une population mondiale en continuelle augmentation, l'alimentation est un enjeu primordial. C'est un geste qui signifie l'importance de permettre aux populations de cultiver la terre pour se nourrir et qui questionne l'utilisation des terres à des fins de production industrielles.

Dans le cas de cette population en Colombie, on a appris qu'ils ont été déplacé de leurs terres pour faire place à une multinationale qui fait la culture des palmiers africains pour faire l'huile de palme. Afin de cesser des déplacements et des reconstructions incessantes de leurs maisons par des populations colombiennes, le PASC (Projet accompagnement solidarité Colombie) envoie des personnes sur place pour les accompagner. Lorsque des canadiens sont présents, les violences diminuent.

Ce que j'aime dans ces rencontres ce sont les discussions entre les participants qui permettent d'entendre divers point de vue. Au sujet d'un reportage diffusé la semaine dernière sur l'achat de nos terres par des chinois, un des intervenants a tenu à nous dire qu'il y a une instance québécoise (dont je ne souviens pas du nom) qui doit donner son accord avant d'effectuer une vente de terre à des non-résidents.

Au Québec, pourquoi ne pas visiter une ferme et/ou donner une journée de travail au champ pour voir et parler avec des paysans qui cultivent la terre en diversifiant leur production. A suivre...

Accro au crochet

Pendant la grève de l'université de Montréal, j'ai débuté une activité très zen: Le crochet. A la boutique Effilochée on trouve des fibres de provenance naturelle (bonjour les variétés et les couleurs flamboyantes). Lorsqu'on arrive avec un projet précis, on peut prendre un atelier d'une demie-heure pour s'entrainer ou apprendre le b a ba de la technique du tricot ou du crochet.

Mon premier projet a été initié par ma mère qui voulait fabriquer une bordure pour faire une décoration dans la maison. Cela nous a permis de faire une activité très agréable ensemble. J'ai trouvé que c'était encourageant de travailler un projet à deux.

Voici à quoi ressemble un patron au crochet...il y a des petits codes qu'on apprend vite à démystifier.


Il existe une panoplie de site pour l'apprentissage du crochet et trouver des patrons. Voici quelques uns de mes préférés:

Contient des patrons très diversifiés et créatifs.

Contient beaucoup de trucs pour faire et terminer un projet.

Un blog d'une passionnée du crochet et du tricot.

C'est une découverte pour moi, et j'ai l'impression que les temps d'attentes prendront une autre dimensions à l'avenir, j'ai hâte de porter mes réalisations.

jeudi 11 mars 2010

Une année dans une troupe de tango-suite et fin

Apprentissage technique et pratique
Quelques cours privés avec Mylène Pelletier ou avec Suzanne Lavoie, son assistante nous a permis d'améliorer nos techniques de danse. C'est beau à voir le tango, mais derrière l'aspect visuel il y a une foule de menus détails à intégrer.

L'humain dans tout ça ?
Chacun a son caractère. Dans un couple de danse comme dans n'importe quel couple, il y a des différends. L'un est susceptible devant la critique et l'autre a tendance à être trop perfectionniste. Malgré tout, il a été possible de créer, pratiquer et perfectionner deux numéros de danse et d'avoir du plaisir à le faire, en plus.

La vie de groupe fut aussi une belle expérience. Mes collègues, tous passionnés de tango, exprimaient souvent leur plaisir par des fous rires. L'intensité de nos rencontres grandissait au fur et à mesure que la date du spectacle approchait. Nous avons eu la possibilité de présenter nos numéros dans le parc des Amériques, sur la rue St-Laurent, lors des ventes trottoirs et au Festival juste pour rire.

Festival Juste pour ...danser
Saviez-vous qu'il est possible le temps d'une soirée d'essayer, plusieurs danses au Festival juste pour rire ? Le Western, la Salsa, la danse trad québécoise, le swing, la danse sociale et le tango. Notre troupe était présente pour cette soirée du 23 juillet, nous avons fait plusieures démonstration de tango. Voici mon numéro avec Alain et comme vous verrez, avant de commencer, je fais un tata discret à une copine...



Spectacle du 18 décembre 2009
Un sprint de pratiques a précédé le spectacle qui nous ont permis de fignoler les derniers détails. Beaucoup d'ajustements étaient nécessaires pour permettre à 8 couples de danser sur la scène pas très grande du Théatre Latulipe. Par son professionnalisme, Mylène Pelletier nous a permis de nous sentir prêts pour le grand soir. Pomponnées et juchées sur nos talons de 4 pouces, nous les filles avons donné une performance à la hauteur de nos partenaires tout endimanchés.

Si vous passez par un endroit investi et que vous entendez du tango, arrêtez-vous quelques minutes pour regarder les danseurs et peut-être vous aurez le goût d'essayer quelques pas, surtout l'été, dans certains parcs, il y a des cours gratuits pour les débutants.

mercredi 10 mars 2010

Une année dans une troupe de tango

Je savais qu'en débutant dans la troupe Air de tango 2009 avec Alain, mon partenaire, de longues heures de pratiques m'attendaient. Car, au bout de cette année 2009, un spectacle serait présenté le 18 décembre au théatre Latulipe. Comment résumer cette expérience qui aura été aussi riche au plan humain que technique ?

Tout à commencé en décembre 2008, je voyais Alain dans les soirées de danse, on se connaissait depuis 2 ans, un peu, mais si peu. Je le trouvais mignon et je lui avais proposé de suivre quelques cours privés de tango et de pratiquer ensemble. Pourquoi ne pas joindre l'agréable à l'agréable, non ?

Quelle n'a pas été ma surprise quand Alain me proposa de faire l'audition de la troupe amateure Air de tango !!! Devant Mylène Pelletier, fondatrice de l'école Air de tango, nous avons improvisé, que dis-je, garoché nerveusement quelques pas sur une musique sur laquelle on avait même pas pratiqué d'avance. Et bien, malgré notre trac évident, elle nous invita a en faire partie.

Alain et moi et sept autres couples s'engagèrent en janvier 2009 pour une année à pratiquer une fois par semaine, les samedi de 17h30 à 19h30, et à apprendre deux chorégraphies de troupe. Nous avions aussi à préparer une ou deux chorégraphies de couple. Gros contrat !!! Surtout quand on est même pas en mesure de dire quelles sont nos musiques et couples de danseurs préférés. Je pouvais à peine nommer quelques mouvements de danses car souvent on danse sans connaître le nom des pas qu'on exécute.

Je venais d'entrer dans un monde vaste et passionnant, un monde qui me passionne encore...dans le mot passion, il y a souffrance et effort, mais aussi une grande satisfaction. A suivre...les hauts et les bas d'amateurs de tango.

lundi 1 mars 2010

Le spectacle de Chloé St-Marie

Avec en toile de fond, des scènes de la forêt qui danse au gré du vent, des rivières qui bouillonnent, du golfe St-Laurent et de son ressac, la délicate et petite, Chloé nous fait entrer dans un univers très, très grand. Celui des premières nations et de leur voix étrange venue du fond des ages. Sa fragilité est mise à rude épreuve, elle embrasse fiévreusement tous les mots en langue Innu qu’elle déploie à cœur ouvert. Elle entourée pour ce spectacle de deux hommes orchestre à la guitare, accordéon, piano, tambour et voix : Réjean Bouchard et Gilles Tessier.

Tout au long du voyage on apprend à connaître Bibitte, sa sœur Innu, poétesse, présente par sa voix entre les pièces. Chloé le dit : « je ne suis pas auteur ». Cependant, elle interprète de toute son âme les mots et les contes qui lui ont été enseigné par Bibitte (Joséphine Bacon) et Philippe McKenzie, le parolier et le compositeur de la majorité des ses chansons.

Il me reste à la suite de ce spectacle une envie folle de sentir et de parcourir cette forêt habitée d’autant de Bibittes. Cette dernière, en chair et en os, se présentera sur la scène à la toute fin car toute la trajectoire artistique de Chloé est incarnée dans ses amitiés qu’elle chérit comme autant de sens dans sa vie. J'avais appris la présence de Bibitte pour cette soirée en écoutant une conversation dans... la toilette des femmes.

C’était son premier spectacle après la mort de Gilles Carle, nous a-t-elle dit. Le dessin de l’affiche est de lui.