lundi 1 mars 2010

Le spectacle de Chloé St-Marie

Avec en toile de fond, des scènes de la forêt qui danse au gré du vent, des rivières qui bouillonnent, du golfe St-Laurent et de son ressac, la délicate et petite, Chloé nous fait entrer dans un univers très, très grand. Celui des premières nations et de leur voix étrange venue du fond des ages. Sa fragilité est mise à rude épreuve, elle embrasse fiévreusement tous les mots en langue Innu qu’elle déploie à cœur ouvert. Elle entourée pour ce spectacle de deux hommes orchestre à la guitare, accordéon, piano, tambour et voix : Réjean Bouchard et Gilles Tessier.

Tout au long du voyage on apprend à connaître Bibitte, sa sœur Innu, poétesse, présente par sa voix entre les pièces. Chloé le dit : « je ne suis pas auteur ». Cependant, elle interprète de toute son âme les mots et les contes qui lui ont été enseigné par Bibitte (Joséphine Bacon) et Philippe McKenzie, le parolier et le compositeur de la majorité des ses chansons.

Il me reste à la suite de ce spectacle une envie folle de sentir et de parcourir cette forêt habitée d’autant de Bibittes. Cette dernière, en chair et en os, se présentera sur la scène à la toute fin car toute la trajectoire artistique de Chloé est incarnée dans ses amitiés qu’elle chérit comme autant de sens dans sa vie. J'avais appris la présence de Bibitte pour cette soirée en écoutant une conversation dans... la toilette des femmes.

C’était son premier spectacle après la mort de Gilles Carle, nous a-t-elle dit. Le dessin de l’affiche est de lui.

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